Les moyens de transmission du virus de l’Hépatite C sont multiples, mais ils ont tous un point commun : le sang (parfois en quantité trop faible pour être visible).

Tout d’abord, il faut éviter de partager tout objet qui pourrait avoir été en contact avec du sang. Ce sont à la fois des objets du quotidien, tels que brosse à dents ou rasoir, mais également des objets utilisés au cours des soins (bistouri, aiguilles, seringues, endoscopes, aiguilles d’acupuncture) à usage non unique ou mal désinfectés, ainsi que les matériels d’injection de drogues, les pailles pour consommer la cocaïne, ou les pipes à crack.
Le matériel mal stérilisé et l’encre utilisée pour les tatouages ou les piercings sont aussi des moyens de transmission.

Prendre soin de son foie avec ou sans hépatite C, c’est aussi éviter une consommation excessive d’alcool, une alimentation déséquilibrée et le manque d’activité physique ou la prise de médicaments non indispensables.

En France, l’Hépatite C touche environ 100 000 personnes*, dont 75 000 ignorent qu’elles sont porteuses du virus**. On estime environ 3000 nouveaux cas chaque année. En 2018, environ 12 000 patients ont été traités***.

Le dépistage de ce virus, dit « silencieux » parce qu’il ne donne pas toujours de symptômes, est l’unique moyen d’identifier l’Hépatite C. C’est pour cette raison que tout adulte doit avoir fait au moins une fois dans sa vie, une sérologie de l’Hépatite C afin de prévenir le risque de survenue d’une maladie du foie sévère en traitant l’infection et la transmission du virus.

Le dépistage du virus se fait par une simple prise de sang dans un laboratoire d’analyses médicales, après une prescription délivrée par un professionnel de santé. Le test peut se faire également par un prélèvement de gouttes de sang au bout du doigt, appelé Test Rapide d’Orientation Diagnostique (TROD) dans de nombreux centres et structures spécialisés :
- les CeGIDD (Centre gratuit d’Information, de dépistage et de diagnostic).
- les CSAPA (Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie).

* Recommandations pour l’élimination de l’infection par le VHC en France, AFEF, Mars 2018.
** Etude ANRS, Sylvie Deuffic-Burban, Journal of hepatology, le 1er Juillet 2018.
*** Baromètre de l’élimination de l’Hépatite C, Janvier 2019.

Il n’existe aucun vaccin efficace contre le virus de l’Hépatite C.

Aujourd’hui, il existe des traitements efficaces et bien tolérés, sous forme de comprimés, accessibles à tous; une prise quotidienne de comprimés pendant 8 à 12 semaines assure une guérison dans plus de 95% des cas*.

Depuis Mai 2019, les traitements peuvent être prescrits par tout médecin**.

Un traitement le plus tôt possible après la contamination limite les lésions sur le foie, principal organe touché par le virus. Le foie peut être lésé par le risque de cirrhose ou de cancer hépatique.

* Recommandations pour l’élimination de l’infection par le VHC en France, AFEF, Mars 2018.
** Depuis Mai 2019, certains antiviraux à action directe pangénotypiques peuvent être prescrits par tout médecin.